Pourquoi les Africains dominent-ils la course de marathon : Les secrets du succès du Kenya et de l’Éthiopie
Depuis des décennies, les coureurs des hauts plateaux d’Afrique de l’Est, en particulier du Kenya et de l’Éthiopie, dominent Melbet RDC les compétitions internationales de marathon et de course de fond. Leurs performances incroyables suscitent admiration et curiosité à travers le monde. Comment ces athlètes, provenant souvent de régions rurales et modestes, parviennent-ils à écraser la concurrence dans des épreuves aussi exigeantes ? Cet article se penche sur les facteurs physiologiques, culturels et environnementaux qui font des Kényans et des Éthiopiens des leaders incontestés du marathon.
Des conditions géographiques favorables
L'une des premières explications du succès des coureurs kényans et éthiopiens est leur environnement naturel. La majorité des champions de marathon proviennent de régions situées à haute altitude, notamment le plateau des Kalenjin au Kenya et la région d’Arsi en Éthiopie. Ces zones se trouvent à plus de 2000 mètres d'altitude, où l'air est raréfié. Vivre et s’entraîner à de telles altitudes améliore la capacité des athlètes à utiliser l'oxygène de manière plus efficace, un avantage crucial dans les courses de longue distance.
En altitude, le corps s'adapte en produisant plus de globules rouges pour compenser le manque d'oxygène, ce qui permet aux coureurs d’avoir une endurance et une résistance accrues. Lorsqu'ils descendent courir au niveau de la mer, où l'oxygène est plus abondant, ils bénéficient d’une performance optimale qui leur permet de rivaliser efficacement avec leurs adversaires.
Une prédisposition physiologique
En plus des avantages liés à l'entraînement en altitude, de nombreux chercheurs ont noté que les athlètes de l'Afrique de l'Est présentent des caractéristiques physiologiques spécifiques qui les rendent particulièrement efficaces dans la course à pied. Ces coureurs ont souvent un physique léger et des jambes fines, mais puissantes, qui leur permettent de se déplacer avec une grande efficacité énergétique. Cela signifie qu'ils dépensent moins d’énergie pour chaque foulée, ce qui est particulièrement avantageux dans les marathons et autres courses de longue distance.
De plus, certaines études suggèrent que les populations d’Afrique de l’Est ont une capacité naturelle à stocker de grandes quantités de glycogène, une source d'énergie importante pour les muscles pendant l'exercice prolongé. Cette capacité permet aux coureurs kényans et éthiopiens de maintenir un rythme soutenu plus longtemps que leurs concurrents.
Une culture de la course profondément enracinée
Le succès des marathoniens kényans et éthiopiens ne s’explique pas uniquement par des facteurs physiologiques. Il existe également des facteurs culturels qui jouent un rôle important. Dans de nombreuses régions rurales du Kenya et de l’Éthiopie, la course à pied fait partie du quotidien. Les enfants parcourent souvent plusieurs kilomètres à pied chaque jour pour aller à l’école ou pour aider aux tâches familiales, habituant ainsi leurs corps à de longues distances dès leur plus jeune âge.
En outre, dans des communautés comme les Kalenjin au Kenya, le succès dans la course à pied est fortement valorisé, et les champions locaux deviennent des modèles à suivre. Pour de nombreux jeunes, courir est perçu non seulement comme une passion, mais aussi comme une opportunité de sortir de la pauvreté et d’accéder à une carrière internationale. Cela crée une culture de la compétition intense, où la détermination et le travail acharné sont encouragés dès le plus jeune âge.
Un entraînement rigoureux et structuré
Le succès des coureurs kényans et éthiopiens repose également sur des programmes d’entraînement intensifs et bien structurés. Les athlètes s’entraînent souvent en groupes, partageant ainsi une motivation collective et se poussant à dépasser leurs limites. Ils parcourent des centaines de kilomètres chaque semaine, souvent sur des terrains difficiles, ce qui renforce leur endurance et leur capacité à gérer des conditions extrêmes.
L'un des meilleurs exemples de cette discipline rigoureuse est l'entraînement du champion kényan Eliud Kipchoge, qui détient le record mondial du marathon et a franchi la barrière des deux heures dans une course non officielle. Kipchoge est connu pour son éthique de travail, sa concentration inébranlable et sa philosophie selon laquelle « pas de limites » — une mentalité partagée par de nombreux autres coureurs africains.
Les centres d'entraînement dans des villes comme Iten au Kenya ou Bekoji en Éthiopie sont devenus des pépinières de talents où les athlètes peuvent se préparer dans des conditions optimales, entourés des meilleurs entraîneurs et de coéquipiers talentueux.
L'influence des pionniers du marathon
Le succès des coureurs kényans et éthiopiens aujourd’hui s’appuie également sur l’héritage laissé par des pionniers tels que Abebe Bikila, l'Éthiopien qui a remporté le marathon des Jeux olympiques de 1960 à Rome en courant pieds nus. Cette victoire historique a ouvert la voie à des générations de coureurs de fond africains qui ont vu en lui un modèle à suivre.
De la même manière, des athlètes comme Kipchoge Keino, qui a remporté l’or aux Jeux olympiques de 1968, et Haile Gebrselassie, une légende vivante de l’athlétisme éthiopien, ont inspiré de nombreux jeunes athlètes à s’engager dans la course à pied. Ces champions ont non seulement prouvé que les athlètes africains pouvaient dominer sur la scène mondiale, mais ils ont aussi renforcé la motivation des jeunes coureurs à suivre leurs traces.
Conclusion
La domination des coureurs kényans et éthiopiens dans les marathons et les courses de fond s’explique par une combinaison unique de facteurs physiologiques, géographiques et culturels. Leur entraînement en haute altitude, leur constitution physique avantageuse, une culture profondément enracinée de la course à pied et un programme d’entraînement rigoureux sont autant d’éléments qui expliquent leur succès exceptionnel.
Ces athlètes ne se contentent pas de courir pour eux-mêmes ; ils courent pour leurs communautés, pour leurs familles et pour leurs pays, symbolisant la résilience, la discipline et l’espoir d’un avenir meilleur. Leurs exploits continuent d’inspirer non seulement l’Afrique, mais aussi le monde entier.